La campagne de collecte des emballages vides agricoles se
concentre entre le 15 mai et le 31 juillet, et pour A.D.I.VALOR, c’est la période
la plus dense de l’année au niveau logistique avec environ 50 % des volumes
annuels d'emballages vides, principalement des big-bags et des bidons utilisés
par les agriculteurs.
Cette année, la collecte s'est heurtée à plusieurs obstacles
qui ont perturbé le déroulement habituel des opérations. En effet, 3 facteurs
principaux ont compliqué la campagne :
L'impact du calendrier agricole
Le premier défi a été d'ordre temporel. Les moissons ont
débuté avec 2 à 3 semaines d'avance par rapport à l'année précédente, entrainant
dans certains territoires une superposition avec les dates de collecte programmées
pour les déchets plastiques agricoles et mettant à rude épreuve une logistique
déjà complexe.
Le paradoxe du succès
Le deuxième facteur illustre un paradoxe positif : l'amélioration
constante du taux de collecte, qui se rapproche progressivement des 90 %,
témoigne de l'engagement croissant des agriculteurs et de la profession.
Cependant, cette réussite a créé un effet de bord imprévu.
Les collectes de plastiques d'élevage, qui s'étalent sur une
période plus longue, n'étaient souvent pas terminées au 15 mai, date de
démarrage des collectes d'emballages vides. Cette superposition a surchargé
certains prestataires de collecte, ajoutant à la complexité logistique globale.
Le manque de chauffeurs et de transporteurs
Le troisième facteur est de nature conjoncturelle. Malgré
l'anticipation avec la mobilisation de plateformes de stockage intermédiaires
A.D.I.VALOR a dû faire face à un manque de chauffeurs et de transporteurs pour y
regrouper les matières collectées.
Cette pénurie s'explique par plusieurs phénomènes : la
raréfaction générale des chauffeurs disponibles en France et l'absence depuis
trois ans des chauffeurs de l'Est de l'Europe, qui constituaient une aide
significative pour le secteur.