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Filières et recyclage

Eric Fabiew, Directeur général d'Aliapur, est en colère : "ce n'est plus une simple révision, c'est un nouveau décret !". En effet, le projet de texte comporte de nombreuses modifications qui pourraient avoir des conséquences pour l'éco-organisme. À commencer par la mise en place d'un agrément ministériel auquel s'oppose l'éco-organisme. "C'est un refus catégorique", explique Eric Fabiew, critiquant "une mise sous tutelle" d'Aliapur. Si la mesure est maintenue, Aliapur, seul éco-organisme français non-agréé, devrait se conformer à un cahier des charges fixant l'ensemble de ses obligations de moyens, de résultats et de gestion des relations avec les différents acteurs.

L'éco-organisme s'oppose à ce contrôle de l'Etat ainsi qu’à une perte d'indépendance pour la fixation des éco-contributions.

Autre sujet d’inquiétude, la hiérarchie des traitements des déchets, imposée par la directive cadre de 2008 : le cadre règlementaire européen privilégie la réutilisation, puis la valorisation matière et enfin la valorisation énergétique. C’est exactement l’inverse des voies d'élimination affichées par Aliapur. Car ce sont surtout les cimentiers qui achètent ces pneus collectés et permettent à Aliapur d'en tirer profit.

Le projet de révision du décret semble donc menacer le modèle économique et l’existence même d’Aliapur, dans sa forme actuelle. Place à la négociation ?

D’après Actu-environement / Philippe Collet
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