A quoi sert l'éco-contribution ?
" Elle est calculée pour couvrir l'ensemble des frais postérieurs à la collecte : transport sur plateforme de pré-traitement ou de stockage, traitement ou acheminement vers les entreprises de recyclage. elle permet aussi de financer le fonctionnement d'ADIVALOR (13 personnes), la communication et la recherche et développement, point essentiel pour trouver des solutions de recyclage. Lorsque des recettes liées au recyclage sont possibles, nous les reversons aux opérateurs qui ont assuré la collecte".
Quels sont les montants ?
"Pour les produits phytopharmaceutiques, l'éco-contribution est en moyenne de 3 centimes d'euro par kilo de produit vendu. Mais la barème tient aussi compte des caractéristiques des emballages proposés par les fabricants ou de la quantité de PPNU (produits non utilisables) générée. Pour les engrais et semences, l'éco-contribution pour la récupération des big bas et sacs est de 35 centimes par tonne commercialisée; pour les films agricoles usagées, le montant s'élève à 25 euros par tonne de films neufs vendus, quelque soit le type de film. Enfin, pour la nouvelle filière des emballages de produits d'hygiène de l'élevage laitier, la participation des contributeurs est de 2,5 centimes par kilo de produit commercialisé."
Ces contributions vont-elles augmenter ?
"Pour les produits phytopharmaceutiques, l'éco-contribution a tendance à diminuer : en dix ans, nous avons réduit son coût initial de près de 20%. Cela s'explique par la baisse des volumes de collecte et de traitement onéreux des produits non utilisables, mais aussi par l'optimisation du système (amélioration de la logistique et développement du recyclage, notamment). Pour les bidons plastiques, nous visons un taux de recyclage de 50% d'ici 2015, ce qui devrait réduire le coût d'élimination globale de près de 30%. Pour les films agricoles usagés, l'éco-contribution a doublé en décembre pour passer à 50 euros par tonne. Ce niveau permettra de répondre aux demandes de prise en charge des films et de couvrir les coûts d'élimination pour les films d'élevage. Mais il sera encore insuffisant pour les films utilisés en paillage au sol, souillés parfois à plus de 70% et qui entraînent des frais de nettoyage très importants."