Le sommet Choose France 2025, qui
s'est tenu au château de Versailles le 19 mai, permet « de valoriser l’ensemble des
territoires et des atouts français auprès des chefs d’entreprises et
partenaires étrangers ». Parmi les secteurs vedettes de cette édition, le recyclage
textile a particulièrement retenu l’attention des investisseurs.
Cette effervescence s'inscrit
dans un contexte réglementaire porteur. La ministre de la Transition écologique
Agnès Pannier-Runacher a réaffirmé sa volonté d'une réforme en profondeur de la
filière REP textiles qui devrait entrer en vigueur début 2026.
Les chiffres justifient cette
urgence : en France, seulement un tiers des textiles sont collectés, le reste
terminant sa vie dans les poubelles, et sur le tiers collecté, seuls 30 % sont
recyclés, majoritairement hors d'Europe. Une situation d'autant plus critique
que les volumes de déchets textiles ont augmenté de 40% depuis 15 ans au niveau
mondial.
Parmi les investisseurs,
l'entreprise américaine Circ a annoncé un investissement de 450 millions
d'euros pour implanter à Saint-Avold (Moselle) la première usine mondiale de
recyclage chimique des textiles complexes. Cette technologie révolutionnaire permet
de séparer coton et polyester dans les textiles mélangés comme le polycoton.
L'usine, qui sera opérationnelle en 2028, pourra traiter jusqu'à 70 000 tonnes
de textiles par an et créer 200 emplois directs et indirects.
L'espagnol Coleo, leader du
recyclage textile en Espagne, a également choisi le Grand Est pour implanter
son deuxième site français avec un investissement de 10 millions d'euros. Ce
projet prévoit le recyclage de 20 000 tonnes de déchets textiles par an et la
création de 50 emplois directs.
Ces investissements marquent l'émergence d'une véritable
filière industrielle française du recyclage textile.