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Filières et recyclage

Pour Aliapur, mis devant le fait accompli alors que le Ministère estimait jusqu'à présent que l'agrément n'était ni pertinent ni nécessaire, cette mise sous tutelle fait déjà peser des menaces sur la filière et entraînera une somme de contraintes administratives considérables.
" Nous sommes blessés par la formulation du texte officiel, qui affirme que nos performances "ont diminué au cours des dix dernières années". Nous sommes déçus de cette mise sous agrément de la filière alors même que, durant les trois années écoulées, l'ensemble des acteurs a œuvré de façon partenariale avec le Ministère à la révision du décret fondateur de la REP pneus dans lequel la mise sous agrément n'était pas incluse "  déclare Eric Fabiew, Directeur général d'Aliapur.
" Nous sommes une filière exclusivement B to B, qui fonctionne avec une logique opérationnelle et sans un sou d'argent public, sur la seule base des contributions versées par les metteurs en marché de pneumatiques. Ce système fonctionne harmonieusement depuis une décennie. Il n'y a donc pas lieu de mêler l'Etat à la relation qu'entretient Aliapur avec des distributeurs et détenteurs auxquels est fournie une prestation de ramassage gratuite - d'autant qu'un espace de concertation a été mis en place par l'accord-cadre signé en février dernier. "

" Par ailleurs, cette mise sous agrément fait peser des menaces considérables sur la filière. Plusieurs clients nous ont signifié qu'ils résilient leur contrat de collecte et de valorisation des pneus usagés à compter du 31 décembre 2015. Ces clients représentent, ensemble, 24% de la collecte d'Aliapur, soit environ 73.000 tonnes par an sur un total moyen annuel de 300.000 tonnes. De fait, nos prestataires subiront eux aussi une baisse de 24% de leurs quantités de pneus à traiter, avec toutes les difficultés économiques qui en découleront. "

Pour Eric Fabiew : " A travers Aliapur, nos clients producteurs ont fait traiter leurs pneus par une filière responsable, proactive, fiable et efficace. Compte tenu des nouvelles contraintes réglementaires, ils ont choisi d'en sortir. Certes, ils devront prendre des dispositions pour continuer à faire traiter leurs pneus usagés, mais rien ne permet aujourd'hui de penser qu'ils s'adresseront pour cela aux mêmes acteurs de terrain et, surtout, qu'ils auront la même démarche qu'Aliapur en termes de professionnalisation des hommes et de recherche de nouvelles voies de valorisation... Quant à nous, une fois notre quota de 227.000 tonnes atteint (300.000 tonnes minorées de 73 000), nous cesserons de collecter et renverrons les garages et centres auto engorgés sur le Ministère. On se souvient de la crise de la collecte de 2010 : nous nous dirigeons droit vers la même situation. "

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