Vers une gestion globale des déchets issus de l'agrofourniture
Ces résultats satisfaisants récompensent les efforts de l'ensemble de la profession (industriels, distributeurs, chambre d'agriculture, réseau FNSEA), et de ceux des partenaires publics (Agences de l'eau, ADEME, collectivités territoriales...), qui ont su mobiliser les moyens humains et financiers nécessaires, dans un contexte économique et réglementaire parfois difficile.
La France est le seul pays européen, avec la Belgique, à disposer d'un dispositif aussi performant, récupérant à la fois les emballages et les produits périmés.
De nouveaux objectifs ont été définis pour 2010, en concertation avec les pouvoirs publics :
- Collecter 70 % emballages vides.
- Achever l'élimination des stocks historiques de PPNU.
- Gérer les nouveaux stocks de PPNU sans subvention publique.
- Obtenir l'adhésion de tous les metteurs en marché, selon un principe d'équité : environ cinquante entreprises ne contribuent toujours pas à la filière.
- Chercher à prévenir l'apparition de nouveaux stocks des PPNU. ADIVALOR travaille avec l'ensemble des partenaires sur ce dossier de la prévention, afin notamment de fournir une meilleure information sur la gestion du stock et les retraits d'utilisation.
- Maîtriser les coûts de récupération et de valorisation des emballages et PPNU.
Forts de ce succès, la profession agricole et les pouvoirs publics français souhaitent que le dispositif mis en place puisse s'étendre à la récupération et la valorisation de l'ensemble des déchets d'agrofourniture.
Une première étape décisive est franchie avec le lancement en octobre 2007 d'une filière de récupération des emballages usagés d'engrais et fertilisants, qui vise un taux de recyclage de 70% à l'horizon 2012.
L'expertise acquise par ADIVALOR est donc mobilisée pour résoudre les problèmes posés par d'autres déchets issus de l'agrofourniture. Des études sont en cours pour apporter des solutions durables de recyclage pour les films agricoles usagés, les emballages usagés de produits d'hygiène provenant de la traite, de semences et plants, les ficelles, les équipements de protection usagés et les autres plastiques usagés.
L'exemplarité et la position pionnière de l'agriculture française sur la question du recyclage des déchets de l'exploitation se veulent une contribution concrète au développement d'une agriculture durable, produisant plus et « mieux », et participant de façon active à la société du recyclage que le Grenelle de l'environnement appelle de ses voeux.